Recruter et fidéliser les jeunes talents, un défi pour les entreprises

Par Kevin Gormand*

Aujourd’hui en Tunisie, comme dans tous les pays à travers le monde, l’incertitude économique règne. Toutefois, en dépit du chômage et des difficultés liées à la crise actuelle, il apparaît de plus en plus difficile pour les entreprises tunisiennes d’attirer, de recruter et de conserver les jeunes talents dans l’entreprise.
Kevin Gormand, CEO et co-fondateur de Mubawab, partage ici quelques conseils pour être une marque attirante pour un jeune de la génération Y ou Z et limiter le turn-over des jeunes dans l’entreprise.

 L’environnement de travail : un aspect primordial
Évidemment, la première chose que les potentiels candidats voient lorsqu’ils consultent une offre, c’est la rémunération. Cependant, les jeunes sont aussi très sensibles à l’environnement de travail.
Locaux agréables, ambiance décontractée et méthodologie de travail sont des aspects sur lesquels ils sont vigilants. Ils sont très exigeants sur l’organisation du travail et la façon dont les technologies vont la faciliter, mais aussi sur la marque employeur.
Autre notion clé : l’identité ou encore la culture de l’entreprise. Il faut s’assurer d’être en phase avec les valeurs fondamentales de la jeune génération et c’est l’une des raisons pour lesquelles les entreprises ont autant capitalisé sur la RSE ces dernières années.
Une fois les candidats embauchés, les efforts de l’entreprise ne doivent pas se relâcher. Il est important de faire un suivi régulier et de mettre en place un système d’évaluation. Il faut leur indiquer où il est possible de les emmener afin qu’ils puissent se projeter à travers un plan de carrière.
En outre, avec la crise sanitaire actuelle, la capacité à montrer de l’empathie et à comprendre les défis et inquiétudes de chaque travailleur ainsi que la capacité à reconnaître et considérer les risques quotidiens que prennent les employés sont cruciales.

Développer les collaborateurs pour les fidéliser
De nos jours, nous ne passons plus toute notre vie dans une seule et même entreprise. Nous devons donc accepter de « développer » nos jeunes recrues, même si l’on ignore combien de temps on les gardera.
Il faut ainsi s’appuyer sur les formations et la montée en compétence professionnelle des collaborateurs pour les attirer et les retenir. Les formations développées en interne ont, en effet, une réelle plus-value avec un important impact sur la motivation et la productivité. Dans le contexte actuel et dans des marchés en constante mutation, une formation continue apparaît comme nécessaire voire indispensable.
Pour retenir les jeunes recrues, en parallèle des formations, il faut aussi miser sur la qualité du management de proximité, en partant du principe que ce que souhaitent les jeunes recrutés, c’est avant tout se sentir bien, entourés de personnes inspirantes, mais aussi transparentes. Ils attendent de l’autonomie dans la prise d’initiatives et des responsabilités.
Enfin, il est important de mettre en place des enquêtes pour les sonder autour de la qualité de vie et de leur bien-être au travail.

De la flexibilité au travail
Pour la jeune génération, la flexibilité est un critère déterminant dans la recherche d’un emploi, et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est primordial. En d’autres termes, si une entreprise propose une politique flexible à ses employés, il y a des chances qu’ils aient envie de rester.
L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est, en effet, l’un des enjeux les plus important pour les nouvelles générations.
De plus, le Covid-19 a eu l’avantage de montrer aux entreprises – encore frileuses pour la plupart – que le télétravail était une pratique simple à mettre en place, grandement facilitée par le digital et les nouvelles technologies.
Dans ce contexte, plusieurs entreprises tunisiennes ont adopté le mode de travail à distance pour protéger leurs employés et freiner la propagation du Coronavirus tout en maintenant leurs activités.
Bien sûr, le télétravail n’est pas toujours envisageable selon le type de poste ou de secteur, mais il y est souvent possible de donner un peu plus de latitude à ses salariés pour gérer leurs horaires et les aider à trouver un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.
En conclusion, environnement de travail favorable, formations et flexibilité sont autant de critères pour développer l’attraction, la fidélisation et l’engagement des jeunes talents qui sont de plus en plus le cœur de la main d’œuvre pour toutes les entreprises

*CEO et co-fondateur de Mubawab

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