A Gaza, l’armée sioniste affirmait bombarder le système hospitalier pour éliminer les combattants dissimulés. Plus tard, le mensonge éhonté sera dévoilé.
Car les résistants n’avaient aucune raison de quitter les tunnels pour un refuge dans les hôpitaux attaqués. Le crime à l’état pur outrepasse toutes les mesures. La sangsue est nue.
Cependant, la falsification n’épargne ni le propos singulier ni le discours sioniste dans sa totalité. Conscient de la fonction assurée par la communication, l’usurpateur bombarde le bâtiment de la télévision. Toujours en matière de tricherie langagière, le 16 juin, à la chaîne LCI, David Poujadas demande à Gilles Kepel : « Pensez-vous que le régime des mollahs soit en sursis ? « , puisque la reddition sature l’air du temps. Par sa question, le propagandiste sioniste cherchait à soutirer un « oui » tant l’interrogation contient la réponse attendue ou espérée par l’auditoire judaïsé. Gilles Kepel évite le questionnement tendancieux et laisse le crétin sur sa faim.
Pour entraîner Gilles Kepel sur un terrain piégé, il faut être, soi-même, quelque peu taré. Dans les années 70, Kepel, invité, participait à nos débats, au CERES, et il demeure l’un des meilleurs connaisseurs des mouvances idéologiques de « l’islam politique ».
Aujourd’hui, quand je mets en rapport sa rigueur méthodologique avec la mélasse de Poujadas, le gouffre, insondable, qui les sépare soulève la question-réquisitoire : comment Poujadas peut-il oser regarder Kepel en face ?
Leur simple mise en présence narre l’indécence. Elle inspire ce vers à Baudelaire qui « sent un froid ténébreux envelopper son âme ». Le 17 juin, LCI, avec la même outrecuidance, reproche à Trump de voir l’Arabie sans aller à Israël son allié traditionnel. Autrement dit, l’Amérique soutient à fond l’État-colon mais les intérêts américains ne sont pas, tout à fait, les intérêts israéliens.
Netanyahu tient à engager l’armée américaine contre l’Iran mais une large part des Américains, les maga, ne veut guère de cette guerre. L’échec irakien, afghan et vietnamien n’est pas rien. Trump, le parjure, rassure : « Aucun de nos soldats engagés ne sera tué ». Les tirs partiront à partir des porte-avions. Cependant, à l’heure où la terrible armada fonce vers l’Iran, Khamenei, loin de capituler, déclare : » La guerre avec Israël ne fait que commencer. «
Trump, sur le fil du rasoir, promet à la fois d’éviter la guerre et de la faire. Sa danse de Saint-Guy vacille entre deux a priori. Le 17 juin, Pékin réagit enfin : « Nous n’allons pas demeurer les bras croisés « .
A lui seul, ce mot dit suffit : une capitulation iranienne livrerait le Moyen-Orient au bon vouloir de l’hégémonie israélo-américaine et romprait l’équilibre des forces entre les deux plus grandes puissances. L’entrée de la Chine dans la danse introduit un poids immense dans la balance.
Trump change son fusil d’épaule et, de la frappe imminente, passe à sa décision reportée aux deux prochaines semaines. Le chemin de la négociation afférente au nucléaire militaire demeure ouvert au grand dam du grand cerbère.
Dès l’origine, l’implantation par l’Irgoune, organisation terroriste juive, de l’enclave israélienne commet un crime contre l’humanité palestinienne.
C’est pourquoi, aujourd’hui, un crime de guerre commis par l’Iran à Jérusalem ou Haïfa n’existe pas.
De nos jours, la tension augmente avec les répliques iraniennes et les interminables sirènes. Dans la nuit du 22 juin, l’armée américaine bombarde les sites nucléaires iraniens et cet emploi de la force contre le droit ravitaille le train-train de l’impérialisme israélo-américain. Lorsque Trump agitait le spectre de ces deux semaines, il maquillait la décision par la diversion.