Après la victoire d’Erdogan au référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels ayant eu lieu dimanche dernier, les opposants aux amendements constitutionnels sont descendus dans les rues.
Les manifestations contre la validation, par le Haut-Conseil électoral, des bulletins ne comportant pas le tampon officiel du bureau de vote, ont touché les quartiers d’Istanbul, Ankara et Izmir.
Les forces de l’ordre turques ont arrêté 16 militants de la gauche dont le leader du parti la Liberté et de la Solidarité (ODP), Mesüt Geçgel pour avoir incité à l’agitation en mettant en question la légitimité du référendum ainsi que l’émission de 38 mandats d’arrêt.
De son côté, le Premier ministre Binali Yildirim a mis en garde contre toute manifestation de rue contestant l’issue du référendum. En ce qui concerne les accusations de fraude au cours du référendum, les autorités turques ont fermement rejeté l’appel de l’Union européenne à mener une « enquête transparente » sur les irrégularités présumées, constatées par les observateurs ». A noter de nombreux opposants au président turc ont été arrêtés ces derniers mois suite au putsch manqué. Selon l’opposition, Erdogan a profité de cette mise en scène de coup d’Etat pour « terroriser tout opposant ».
Les partis opposants et l’Union européenne ont mis en garde contre un retour au despotisme suite aux nouvelles prérogatives du président.