C’est la Journée du Savoir en Tunisie ce jeudi 10 août 2023. À cette occasion, le Chef de l’État, Kaïs Saïed, est revenu sur plusieurs points concernant l’éducation dans notre pays. Il y a eu, notamment, les récents mouvements sociaux qui ont été menés par les syndicats, aussi bien au niveau secondaire que primaire.
« A l’avenir, il ne sera plus question d’accepter le blocage des notes et de prendre les élèves en otage », a-t-il déclaré devant son assistance, ajoutant que la copie des examens est la propriété des institutions éducatives. Dans cette optique, les enseignants signent pour l’avoir et ils récupèrent une décharge lorsque c’est fait.
Certes, poursuit le président, les revendications des enseignants sont légitimes. Cependant, « l’adhésion au combat de la libération nationale est un devoir sacré que tout le monde doit assumer ». Le président considère que porter atteinte au service public constitue un crime contre l’État.
« La politique s’est infiltrée dans ce secteur […] Aussi, plusieurs axes ont été enlevés dans plusieurs matières. Dès lors, des réformes suspectes se sont succédées. L’éducation est un droit pour tous, tout comme l’air. Les textes, pour le garantir, ne suffisent pas. Il faut garantir les conditions requises permettant à tout le monde d’y accéder », a déclaré Kaïs Saïed.
Éducation: des réformes « pas si innocentes », une intelligence artificielle « dangereuse »
D’autre part, le Chef de l’État est revenu sur la réforme de l’éducation qu’il a précédemment abordée lors d’une réunion avec plusieurs ministres à Carthage. Dans cette optique, la consultation nationale qui porte sur cette réforme devrait débuter le 15 septembre 2023 selon ses dires. Une fois celle-ci terminée, une loi relative au Conseil Supérieur de l’Éducation et de l’Enseignement sera mise en place.
L’autre sujet abordé par Kaïs Saïed porte sur l’intelligence artificielle qui a profondément changé notre quotidien, y compris dans l’éducation. Il s’agit, avant tout et selon ses mots, d’un outil qui pourrait « nuire à la pensée humaine ». « C’est un danger imminent qui représente une menace pour toute l’humanité. En réalité, c’est une arme. C’est un outil qu’une seule partie est en train de manipuler », a encore déclaré le président.