La rencontre entre la Première ministre française Élisabeth Borne et l'intersyndicale pour sortir du conflit des retraites s'est soldée, mercredi, par un "échec" selon les syndicats. Pour eux, le refus de la première ministre de retirer la réforme contestée est la preuve qu’il existe une réelle "crise démocratique" en France.
Les leaders des huit organisations syndicales, arrivés à Matignon peu après 10H00, sont ressortis au bout d'une heure. Les syndicalistes avaient en effet prévenu qu'ils quitteraient la réunion si Elisabeth Borne refusait de parler du recul de l'âge de départ à 64 ans.
"Nous avons redit à la Première ministre qu'il ne saurait y avoir d'autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu'elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave", a déclaré le patron de la Confédération française des travailleurs chrétiens, Cyril Chabanier sur le perron de Matignon.
Les syndicats appellent à une mobilisation massive ce jeudi
Les syndicats, de ce fait, refusent "de tourner la page et d'ouvrir, comme le propose le gouvernement, d'autres séquences de concertation sur des dossiers aussi divers que le plein emploi ou le partage des richesses", a ajouté le représentant de la CFTC.
"On a une crise sociale qui s’est transformée en crise démocratique", a estimé, comme les autres syndicats, le leader de la Confédération française démocratique du travail Laurent Berger. Il a appelé les travailleurs à rejoindre les cortèges ce jeudi.
La nouvelle patronne de la CGT Sophie Binet a, quant à elle, affirmé que le gouvernement ne pourrait pas "gouverner le pays tant que cette réforme ne sera pas retirée".
Rappelons que la réforme des retraites a généré une mobilisation quasi hebdomadaire inédite allant jusqu'à 1,3 million de personnes dans la rue le 7 mars (selon les autorités) Et ces manifestations ont connu un regain de tensions après l'adoption sans vote de la réforme au Parlement, via le 49.3.
Ahmed Zlitni (Stagiaire)