Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, jeudi 13 mars 2025, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen d’un projet de loi portant modification du Code du travail. Ce texte prévoit notamment l’interdiction et la criminalisation de la sous-traitance de la main-d’œuvre, avec des dispositions visant à préserver les droits des travailleurs concernés.
D’après un communiqué de la présidence, le projet de loi garantirait les droits des employés dont les contrats à durée déterminée ont été rompus ou dont les contrats de sous-traitance ont été annulés depuis le 6 mars 2024. Cette date coïncide avec l’annonce par Kaïs Saïed de nouvelles mesures destinées à mettre un terme à ce système.
Lors de la réunion, le chef de l’État a souligné que l’élaboration de ce projet avait nécessité un long travail, marqué par des discussions prolongées. Il a rappelé que plusieurs projets de loi avaient été examinés avant d’aboutir à la version actuelle, qui repose sur une analyse approfondie de ses implications.
Kaïs Saïed a critiqué les réformes précédentes du Code du travail, notamment celles de 1994 et 1996, estimant qu’elles n’avaient pas apporté de véritables améliorations et avaient maintenu un système comparable à l’esclavage. Il a dénoncé certaines pratiques visant à contourner les décisions prises en mars 2024, notamment la résiliation de contrats pour priver des travailleurs des nouvelles protections prévues par la loi.
Le président a réaffirmé l’engagement de l’État à défendre les droits des travailleurs et à appliquer la loi avec rigueur. « Nos engagements sont clairs et nous les tiendrons pleinement », a-t-il insisté.
Cette réforme s’inscrit, selon lui, dans une volonté plus large d’instaurer une justice sociale et de répondre aux attentes des citoyens. Il a assuré que l’État prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir l’équité et protéger les droits des travailleurs.