Le coup d’envoi du Symposium National sur les Réformes Majeures a été donné ce mercredi 11 avril 2018, sous la présidence du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, en présence de membres du gouvernement, des représentants d’organisations nationales, d’experts et d’acteurs de l’économie nationale. L’objectif est d’élaborer les réformes adéquates permettant de sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve.
Les solutions, d’après le Chef du gouvernement, seront axées sur 7 points essentiels : le système fiscal, le financement de l’économie, le système de compensation, la fonction publique, les institutions et les entreprises publiques, les caisses sociales et la modernisation de l’administration publique.
« Le gouvernement ne possède aucune approche idéologique basée sur la cession ou la privatisation des entreprises publiques. Ni l’éducation, ni la santé, ni la Société Tunisienne d’électricité et du gaz (STEG), ni la Société Nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE) ne seront privatisées. Nous sommes attachés au service public dans le cadre d’une démocratie participative », a-t-il déclaré lors de l’inauguration du Symposium National sur les Réformes Majeures.
Il faut, cependant, faire la différence entre les entreprises publiques classées « service public« , et celles qui sont actives dans les secteurs concurrentiels d’après Youssef Chahed. La réforme des entreprises publiques est basée sur une vision globale garantissant les droits des travailleurs et des fonctionnaires, tout en assurant le rendement de ces entreprises.
Les entreprises privées paient la facture
Néanmoins, il estime que certains secteurs de l’économie ne nécessitent pas la présence de l’Etat. De fait, certaines entreprises publiques actives dans ces secteurs présentent de lourds déficits et elles sont incapables d’obtenir le moindre financement sans l’aide de l’Etat. « L’argent injecté par l’Etat à ces sociétés provient des impôts, notamment ceux qui ont été imposés aux entreprises privées qui créent de la richesse et des emplois. Nous sommes malheureusement obligés, dans ce contexte, d’alourdir le poids fiscal sur ces entreprises privées afin de couvrir le déficit des entreprises publiques », a expliqué le Chef du gouvernement, qui souligne que cet argent injecté aurait dû être employé pour réduire le déficit budgétaire de l’Etat, pour stimuler le développement régional et pour développer la santé et l’éducation.