Le refus de l’extradition de Belhassen Trabelsi, le beau-frère de l’ancien président défunt de la République Zine Abidine Ben Ali, a suscité beaucoup de commentaires. En effet, les autorités françaises estiment qu’il risque de ne pas pouvoir bénéficier d’un procès équitable à son retour en Tunisie.
La Justice tunisienne a finalement réagi à la décision française. C’était par la voix de de l’Avocate générale aux services judiciaires au sein du ministère de la Justice, Radhia Haj Salem, qui s’est exprimée dans une déclaration accordée à l’agence TAP. Selon elle, tous les documents nécessaires à la demande d’extradition ont été présentés aux autorités françaises.
Il y avait, entre-autres, les garanties judiciaires pour « la prévention de tout traitement inhumain ». Me Radhia Haj Salem a aussi rappelé que la demande d’extradition a été formulée et présentée depuis le 15 mars 2019. Plus tard, le 16 septembre 2021, les autorités judiciaires françaises ont souhaité obtenir plus d’informations relatives aux peines prononcées contre Belhassen Trabelsi, aux voies légales de recours possibles ainsi qu’au risque de mauvais traitement. Les autorités françaises ont également souhaité obtenir plus de précisions sur le décès des trois frères en prison.
Ces documents, selon l’Avocate générale aux services judiciaires au sein du ministère de la Justice, ont été fournis aux autorités françaises. Plus encore : les rapports médicaux des deux frères décédés en prison de Belhassen Trabelsi prouvent que la mort est survenue à cause des maladies dont ils souffraient. Il s’agit donc, selon ces documents, de morts naturelles. Radhia Haj Salem ajoute que le certificat de décès du troisième frère décédé a également été envoyé à la France, sachant que ce dernier, selon l’Avocate Générale, n’était pas en détention au moment de son décès. « Le ministère de la Justice n’a pas encore reçu le jugement rendu par la Cour d’Aix-en-Provence », a-t-il encore expliqué.
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