Dans un communiqué rendu public ce mercredi 21 novembre 2018, l’Union régionale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat à Monastir a indiqué, qu’il a été décidé à l’issue d’une réunion tenue ce matin en présence des professionnels du secteur industriel, de boycotter le paiement des factures de l’électricité et du gaz au titre du mois d’octobre 2018 en raison des augmentations tarifaires anarchiques et consécutives décidées par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz STEG depuis le mois de janvier 2018.
Selon le même communiqué, il a été également décidé d’imputer la responsabilité des éventuels pertes et dégâts à la STEG au cas où cette dernière a recours à la coupure d’électricité.
Les professionnels du secteur industriel ont également décidé d’opter pour d’autres formes d’escalade dont particulièrement la fermeture des portes de leurs usines en signe de protestation, et ce, au cas où la STEG ne revient pas sur ces augmentations qu’ils qualifient d’anarchiques.
Les représentants du secteur ont estimé que la hausse tarifaire décidée à maintes reprises par la STEG a eu de mauvaises répercussions sur les entreprises industrielles et a provoqué une hausse spectaculaire en matière de coût de production dans cette conjoncture économique assez difficile.
Dans une déclaration accordée à Réalités Online, Samir ben Abdallah, Président du Comité d’organisation du Festival et Président du Groupement professionnel de la Confection et de l’Habillement a dénoncé les hausses tarifaires non étudiées décidées par la STEG durant l’année en cours indiquant que le prix du KWH a connu une hausse de 43% par rapport au mois d’avril dernier et que que la prime de puissance a de son coté augmenté de 93%.
Il a indiqué que ces augmentations consécutives auront de mauvaises répercussions sur l’équilibre du secteur industriel déjà en crise.
« Cette augmentation qui n’a pas été annoncée au préalable, ni préparée est catastrophique pour notre secteur très fragile… Cela ne fera que grever la trésorerie de nos entreprises fragilisées par des taux d’intérêt dépassant les 10% imposés par les institutions bancaires. Nous déplorons cette manière d’agir de la part de la STEG qui abuse de sa position monopolistique dans le secteur de l’électricité. » a-t-il lancé.
Par ailleurs, Samir Ben Abdallah a déploré la suppression par l’Etat, de la subvention accordée au secteur industriel sur les factures de l’électricité. « Nous déplorons la suppression, sans concertation aucune, de la subvention accordée au secteur industriel sur les factures de l’électricité. » a-t-il regretté.