Le scandale de l’école coranique de Sidi Bouzid continue à faire couler de l’encre. Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 5 février 2019, la présidente de l’Instance nationale de la lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laabidi, a assuré que les enfants étaient torturés et frappés avec des bâtons par leur bourreau.
Plus grave encore : les enfants ont été obligés de se nourrir d’aliments périmés dans l’objectif, selon Laabidi, de faire le djihad de l’esprit. « Ils ont été victimes de viol, d’autant plus qu’ils étaient atteints de plusieurs maladies. On les soignait avec la Rokia. Pas seulement : les enfants ont aussi été contraints d’effectuer des travaux agricoles pour le compte du propriétaire de l’école coranique qui est pourtant très riche », a-t-elle expliqué aux médias.
L’affaire, rappelons-le, a suscité l’indignation. Le gouverneur de Sidi Bouzid a été limogé suite à ses déclarations polémiques sur Al Watanya 1 dans la soirée du 4 février. « Oui, nous avons laissé faire pour traquer les propriétaires de l’école », a-t-il dit, laissant entendre que les enfants ont été tout simplement sacrifiés.
Ces derniers, d’après la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Personnes âgées Naziha Laabidi, ont été logés dans un centre spécialisé. Ce dernier abrite les enfants qui vivent dans la rue ou dans des situations précaires. L’école coranique de Regueb, pour sa part, a été fermée conformément à une décision prise en 2015 et à une autre en 2018. « Le propriétaire a choisi d’ouvrir dans un endroit loin de la ville », a précisé la ministre sur Jawhara FM ce mardi 5 février 2019.
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