La Tunisie mise gros sur la relance de son secteur minier. En effet, le Conseil des ministres a approuvé un plan de développement pour la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), visant à redynamiser cette entreprise emblématique. Ce plan prévoit des investissements colossaux de 183 millions de dinars (54,3 millions d’euros) pour renouveler près d’un tiers du parc de machines et d’équipements de la CPG.
Un secteur en berne
Depuis 2011, la production de phosphates de la CPG a connu un déclin drastique, passant de 8 millions de tonnes en 2010 à seulement 3,5 millions de tonnes en 2023. Les troubles sociaux, les problèmes de gestion et les investissements insuffisants ont fortement impacté l’activité de cette entreprise, pourtant vitale pour l’économie tunisienne.
Un plan de relance ambitieux
Pour inverser cette tendance, le gouvernement a décidé de mettre les bouchées doubles. Le nouveau plan d’investissement prévoit l’acquisition de 36 nouvelles machines, notamment des camions, des rotatifs, des pelles et des niveleuses hydrauliques. Ces équipements permettront d’améliorer la productivité et de réduire les coûts de production.
Par ailleurs, le gouvernement a souligné la nécessité d’investir davantage dans le transport ferroviaire des phosphates, un maillon essentiel de la chaîne logistique. L’objectif est de fluidifier les transports et de réduire les coûts logistiques.
Un enjeu économique et social majeur
La relance de la CPG est un enjeu majeur pour la conjoncture nationale. Les phosphates sont une ressource naturelle stratégique qui génère des devises et crée de l’emploi. En redonnant un nouveau souffle à la CPG, le gouvernement espère stimuler la croissance économique, créer de nouveaux emplois dans la région de Gafsa et renforcer la balance commerciale du pays.
Des défis à relever
Si ce plan de relance est ambitieux, il ne sera pas sans défis. La réussite de ce projet dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la capacité des autorités à mobiliser les financements nécessaires, à mettre en œuvre rapidement les réformes structurelles et à garantir une bonne gouvernance de l’entreprise.