18
Jeudi 10 décembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils reconnaissaient la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en échange d’une normalisation des relations entre Rabat et Jérusalem. L’annonce d’une normalisation des relations entre le Maroc et Israël fait grincer des dents, y compris dans le royaume chérifien.
Samedi 12 décembre, plusieurs partis d’opposition marocains ainsi que l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) ont condamné ce rapprochement, rappelant que le Maroc a toujours été du côté du peuple palestinien.
En tout cas cette annonce de normalisation met à mal le parti islamiste, le Parti de la justice et du développement (PJD), qui est à la tête du gouvernement.
Il aura fallu attendre plus de 48h avant que le PJD ne réagisse à l’annonce de Donald Trump. Une réaction a minima qui souligne l’embarras dans lequel se retrouve le parti islamiste. Il y a quelques mois encore, son chef et Premier ministre Saâdeddine Othmani déclarait refuser toute normalisation avec l’entité sioniste.
Hier dans un communiqué, le PJD s’est félicité que les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Il a également rappelé les positions fermes du parti face à « l’occupation sioniste et les crimes commis contre le peuple palestinien ». Mais à aucun moment, le communiqué n’évoque le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.
Et pour cause, les ministres du PJD vont devoir échanger avec Israël tout en composant avec leur base dont les positions sont profondément anti-israéliennes.
(RFI)