Remaniement : Ben Gharbia face aux critiques de Rahoui et de Abou

Le remaniement partiel du gouvernement du samedi 25 février 2017 continue d’attiser les tensions. Intervenant dans le Midi Show de ce mardi 28 février, Mongi Rahoui, député du Front Populaire, et Mohamed Abou, dirigeant au sein du Courant démocratique, ont fait face à Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, pour discuter du remaniement.
« Un comportement puéril », a lancé le député frontiste pour commenter le limogeage d’Abid Briki, ancien ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance, ajoutant que le Chef du gouvernement aurait pu attendre que ce dernier présente sa démission avant de le renvoyer. « Cela relève de l’oppression », a-t-il encore déclaré pour qualifier cette révocation.
De son côté, Mohamed Abou, a violemment critiqué le gouvernement d’union nationale, affirmant qu’il constitue un « fardeau pour la Tunisie », dénonçant, par la même occasion, « l’ingérence du président de la République et des autorités officielles pour protéger les corrompus ».

« Réaction normale d’un gouvernement qui se respecte »
Face à ces attaques, la réponse de Mehdi Ben Gharbia a été sèche. « Le remaniement a été accepté par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Nul besoin du commentaire de Mohamed Abou ou de quiconque », a-t-il lancé. Revenant sur la révocation d’Abid Briki, le ministre a assuré qu’il s’agit d’une « réaction normale venant d’un gouvernement qui se respecte ». « Il est inconcevable qu’un ministre évoque sa démission alors qu’il opère dans un gouvernement qui travaille tous les jours », a-t-il expliqué.
Mehdi Ben Gharbia déclare, par ailleurs, que l’apparition médiatique du Chef du gouvernement Youssef Chahed était prévue de longue date. Elle vise, selon ses dires, à faire part des réformes entamées par la présidence du gouvernement.
Sur la question de « l’ingérence du président de la République », avancée par Mohamed Abou, le ministre a insisté sur la nécessité d’une harmonie entre la présidence du gouvernement et celle de la République. « Il s’agit, surtout, de respecter les 2 millions de tunisiens qui ont voté pour Béji Caïd Essebsi », a-t-il encore ajouté.

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