La guerre est encore déclarée entre le gouvernement d’union nationale et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Dans son intervention ce lundi 5 mars 2018 dans Houna Shems, Sami Tahri, porte-parole de la centrale syndicale, a renouvelé, de manière plus ou moins directe, l’appel au remaniement ministériel.
« L’UGTT tient à l’évaluation de l’action gouvernementale. Le pays a besoin d’un nouveau souffle », a-t-il déclaré, assurant que la centrale syndicale évaluera le gouvernement et présentera ses résultats au Chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Cette évaluation, poursuit le porte-parole, concernera les portefeuilles ministériels auquel il faudra apporter du changement. « S’il n’effectue pas de remaniement ministériel, le Chef du gouvernement va devoir assumer ses responsabilités devant les crises qui secouent plusieurs secteurs », a encore lancé Sami Tahri, relançant le défi à l’Exécutif.
Sur la question de savoir s’il faut démettre Youssef Chahed de ses fonctions, Sami Tahri était bref : « c’est prématuré d’en parler », s’est-il contenté de dire.
L’autre sujet sur lequel Sami Tahri est revenu, est l’éternelle lutte entre le ministère de l’Education et la fédération générale de l’enseignement secondaire. Sur ce point, il estime que Hatem Ben Salem, ministre de l’Education, s’est transformé en un ministre de la communication, ce qui ne fait que remontrer l’opinion publique contre les enseignants. « C’est comme si Hatem Ben Salem était nostalgique pour ses années de travail avec Ben Ali« , a-t-il lâché.