Le clan Hafedh Caïd Essebsi et Slim Riahi de Nidaa Tounes n’a pas été tendre tendre avec le président d’Ennahdha ce dimanche 28 octobre 2018. Dans un communiqué, le nouveau bureau politique du parti a condamné les propos formulés par le leader islamiste dans le discours qu’il a prononcé devant les cadres et dirigeants d’Ennahdha samedi 27 octobre 2018.
Nidaa Tounes considère que le parti ne « s’est pas éloigné de sa nature non-civile » et qu’il tente de mettre la main sur les appareils de l’État, tout en tentant d’influencer les électeurs en imposant un remaniement ministériel.
Le parti dénonce également ce qu’il qualifie de « l’ingérence d’Ennahdha » dans les relations diplomatiques de la Tunisie, ce qui risque, selon lui, « de porter atteinte à l’intérêt national et d’inscrire la Tunisie dans la logique de la politique des axes ».
De ce fait, lit-on encore dans le communiqué, Nidaa Tounes s’est dit prêt à entamer les concertations autour du prochain remaniement ministériel avec les forces démocratiques et progressistes. Cependant, Ennahdha ne devra pas y participer selon Nidaa Tounes.
« Le bureau politique recommande aux députés du bloc de Nidaa Tounes de poursuivre le boycott des séances plénières jusqu’à ce que le gouvernement décide d’appliquer la décision de l’ARP relative au non prolongement du mandat de l’Instance Vérité Dignité (IVD). Nous appelons aussi à présenter la loi fondamentale relative à la justice transitionnelle devant l’ARP. Le gouvernement, enfin, doit prendre sérieusement en considération les documents présentés par le collectif de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi afin de lever le voile sur la vérité », peut-on encore lire dans le communiqué de Nidaa Tounes.