L’Organisation tunisienne d’orientation des consommateurs (OTOC) a appelé à la suspension immédiate des opérations de remorquage de véhicules (« changuel ») et d’immobilisation par sabot (« sabo »), dénonçant de nombreuses infractions à la loi dans leur exécution, notamment dans la ville de Tunis.
Selon l’organisation, plusieurs municipalités permettent à des sociétés privées d’intervenir sans la présence obligatoire d’un agent de police, pourtant seul habilité à constater les infractions. Cette absence de cadre légal clair porterait atteinte aux droits constitutionnels des citoyens et contreviendrait au Code de la Route ainsi qu’aux cahiers des charges municipaux, qui exigent un procès-verbal rédigé par un agent de l’ordre.
L’OTOC réclame une révision urgente des textes encadrant ces concessions, et demande que toute intervention soit strictement conditionnée à la présence d’un agent assermenté. Elle propose également la mise en place d’un mécanisme officiel de traitement des plaintes, qui exigerait la présentation du reçu de paiement comportant le numéro du procès-verbal. Une copie de ce document devrait être conservée par la municipalité pour permettre d’éventuelles mesures disciplinaires.
Autre point soulevé : l’absence de système de dédommagement en cas de dommages ou d’erreurs, malgré l’obligation d’assurance. L’organisation souhaite que les compagnies concernées soient tenues d’indemniser les automobilistes lésés.
Enfin, l’OTOC plaide pour une modernisation de la gestion du stationnement et des infractions routières à travers l’usage de technologies comme les applications mobiles, les alertes électroniques ou les systèmes de vidéosurveillance. L’objectif : renforcer la transparence, prévenir les abus et garantir une meilleure équité administrative.