Les dessous de la rencontre mystérieuse entre Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha et Hafedh Caïd Essebsi (HCE), directeur exécutif de Nida Tounes, ne sont toujours pas communiqués.
Néanmoins, il paraît qu’on continue à avoir les révélations de cette rencontre, par bribes, et ce par le biais de certains dirigeants nahdhaouis qui annoncent en filigrane de nouvelles affinités politiques qui se dessinent entre les deux partis. Les Nidaïstes quant à eux font les morts à ce sujet.
Dans une déclaration radiophonique, le dirigeant islamiste, Abdellatif El Mekki a affirmé que cette rencontre était l’oeuvre de certaines parties qui ont joué le rôle de médiateur. El Mekki n’a pas voulu dévoiler l’identité de ces « médiateurs », soulignant que la finalité de cette rencontre est de revivifier les liens entre les deux partis politiques. Notons que le dirigeant nahdhaoui a, sur sa page officielle Facebook, indiqué que le dernier exploit des grands est de sortir par les grandes portes, en faisant allusion à l’imminent départ de Rached Ghannouchi de la présidence d’Ennahdha. Ghannouchi semble vouloir cuisiner un nouveau plat avec HCE avant de débarrasser la table.
Dilou, quant à lui, s’est contenté de dire que l’alliance avec Nidaa Tounes n’était pas une erreur et qu’une telle rencontre ne pourrait servir que l’intérêt général du pays. Des propos qui sont simplement de la poudre aux yeux. Quel poids politique HCE a-t-il réellement pour changer la situation générale du pays? et quelle confiance Rached Ghannouchi peut-il inspirer aux autres acteurs politiques et au peuple tunisien pour qu’ils puissent tous les deux changer en bien la situation générale du pays?
Même s’ils mitonnent tous les deux pendant des années, ils finiront en fiasco. On récolte toujours, d’ailleurs, les fruits de leur première alliance. Le brusque changement de la position du chef du parti islamiste à l’égard du gouvernement Chahed, et la réconciliation du directeur exécutif de Nida Tounes avec les islamistes après des mois de guerres de déclarations démontrent qu’ils se préoccupent nullement de l’intérêt général du pays mais plutôt des questions de pouvoir, de camps et des calculs politiques. Les prochains jours nous le diront!