Faisant partie du Parc du Belvédère et surnommée depuis la Tunisie d’antan « le poumon de Tunis », la piscine municipale du Belvédère partie intégrale de notre patrimoine culturel et sportif, a retrouvé vie tout en conservant son entière authenticité. Du pur bonheur!
En effet, cet emblème de l’histoire sportive de Tunis fait peau neuve après une rénovation totalement à l’identique menée par les militaires tunisiens et avec le soutien de partenaires comme la BIAT. Ce bassin de 33 mètres, inauguré le 8 juillet 1933 qui a été délabré puis délaissé pour finir jeté aux oubliettes durant plus de deux décennies, retrouve enfin ses couleurs et toute sa splendeur en octobre 2024, après avoir survécu a bien des époques… Et ce, pour le plus grand bonheur des nageurs de la capitale.
Grâce à une volonté politique constructive et à un travail méticuleux, la piscine a retrouvé son architecture historique initiale où chaque caractéristique a été fidèlement reproduite. La rénovation a respecté chaque détail originel pour que ce mythique et typique bassin allie modernité et authenticité. D’ailleurs à bien examiner les photos on ne peut différencier le passé du présent, que via la différence des couleurs et des qualités des photographies!
La version rénovée a été si exceptionnellement réalisée par nos forces armées et leurs partenaires qu’aucune faille n’est observable.
Un travail exemplaire qui met en valeur le charme intemporel de ce berceau du water-polo tunisien et qui mérite d’être félicité… Quel bonheur que de voir les prémices d’une Tunisie rétablie et rafraîchie! Des initiatives pareilles, on encourage, on redemande et sans la moindre modération…
Il est temps que l’anarchie, l’esprit vengeur et destructeur, l’irrespect de la loi, l’avidité et l’égoïsme qui ont régné en maître
durant la décennie écoulée et qui ont hélas, beaucoup trop amoché le visage de ce si beau pays le rendant inesthétique, sale, délabré, encombré, soient jetés aux oubliettes! Car le dégât a été tel à être insoutenable et ceci a spécifiquement atteint la Capitale qui a été visée comme par une intention délibérée de détérioration, le grand-Tunis, excepté quelques rares quartiers, s’est terni à un point qu’il est devenu méconnaissable et presque invivable…
Espérons que cette voie de rétablissement perdure, que ces lueurs d’espoirs persistent et s’intensifient et que la construction soit le seul et unique mot d’ordre dans ce pays mis à mal et ayant quasiment frôlé l’état comateux à cause d’une politique post-révolutionnaire révoltante et une mauvaise gouvernance ignoble qui lui a collé à la peau telle une malédiction… Tout semble annoncer un enterrement, et à jamais, de ces pages noires indignes de notre histoire tunisienne, pourvu que ça dure ! Croisons les doigts
Abir CHEMLI