Rentrée parlementaire, casse-tête en perspective ?

Après une année intense en débats houleux, clash et désordre, les députés sont de retour dans l’hémicycle… Et cette dernière rentrée parlementaire de la mandature devrait être pire que prévu. Etat des lieux.

Attentes. Plus de quatre-vingt-dix projets de loi devront être discutés, mais pas que. Au programme, l’élection des membres de la Cour constitutionnelle, – sujet de conflit depuis plusieurs mois –, l’élection du nouveau président de l’ISIE et de trois nouveaux membres ainsi que l’adoption de la loi de Finances 2019. Cependant, les contextes politique et socio-économique prédisent une difficulté, voire l’impossibilité de trouver un consensus au Parlement.

Manœuvres politiques. Influencée par le climat d’hostilité entre Youssef Chahed et Hafedh Caïd Essebsi, l’opération mercato se poursuit au sein des blocs parlementaires. Un mercato qui laisse entendre que les députés sont téléguidés par ‘des représentants d’intérêts’. D’ailleurs, certains craignent «un blocage… non en raison des désaccords autour des projets de loi, mais du fait du positionnement politique des députés qui n’a rien à voir avec l’action parlementaire».

Désordre. Outre les divisions politiques et les alliances inter-partisanes, le show était au rendez-vous. Régionalisme, échange d’insultes et clashs à répétition. Des députés en étaient même venus aux mains sous le dôme du Parlement. Pire encore, Mabrouk Herizi, député «Kamikaze» du Harak, n’était pas allé par quatre chemins pour proférer des menaces terroristes.

Désinvolture. Ces clashs n’étonneront plus grand-monde, la faible assiduité non plus. Avec plus de 550 heures de retard et un taux d’absentéisme de 25%, les députés réalisent l’exploit de briller par leur absence lors de l’adoption de nombreux projets de loi.
La saga continuera-t-elle pour une cinquième saison ? Affaire à suivre…

Meher Hajbi

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