La chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis a renvoyé récemment le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, ainsi que des cadres du mouvement, à savoir Belgacem Hassan, Mohamed Goumani et Ahmed Mechergui, devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour être jugés dans ce qui est connu sous le nom de « affaire de la causerie nocturne ».
Il convient de rappeler que cette décision fait suite à un rassemblement du Front du Salut National en 2023, lors duquel Ghannouchi a déclaré : « La Tunisie sans Ennahdha, sans islam politique, sans gauche, ni aucune autre composante, c’est une guerre civile », selon ses propos.
Le ministère public auprès du pôle antiterroriste a ordonné l’ouverture d’une enquête à l’encontre des prévenus, sur la base des articles 68 et 72 du Code pénal, relatifs à « la conspiration contre la sécurité intérieure de l’État, et l’agression délibérée visant à renverser l’ordre étatique ainsi qu’à inciter la population à s’attaquer les uns les autres ».