Le report du 11ème congrès électif d’Ennahdha a suscité de nombreuses interrogations. Certains observateurs assimilent cette décision aux conflits internes et aux tensions qui secouent actuellement le parti islamiste. Certains affirment, aussi, que les frondeurs – ou les opposants à Rached Ghannouchi – s’apprêteraient à lancer leur propre parti politique.
Réagissant aux questions de Réalités Online, le président du Conseil de La Choura, Abdelkarim Harouni, considère qu’il n’en est rien. « Comme l’a indiqué la commission d’Ennahdha de la santé, c’est la situation sanitaire qui a conduit au report du congrès. Nous sommes appelés à proposer une date prenant en compte l’évolution de la situation sanitaire et les exigences du parti. Il ne s’agit pas d’une décision politique et ça n’a aucun rapport avec les divergences », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse en ligne organisée ce jeudi 19 novembre 2020.
Qu’en est-il de l’éventualité d’un nouveau parti politique ? Sur ce point, Harouni a rappelé qu’il faut préserver l’unité du parti. « Nous sommes attachés à cette unité. Personne n’est empêché d’exprimer ses divergences. De ce fait, il n’y a aucune raison de sortir des structures du parti. Nous organiserons un congrès consensuel en vue de renforcer cette unité », a-t-il lancé.
Dans ce même contexte, sur l’éventualité de sanctions infligées aux frondeurs, Harouni ne l’a pas totalement exclue. Il a juste rappelé que La Choura n’avait pas de rôle « disciplinaire », et qu’il existe des structures spécifiques au sein d’Ennahdha chargées de la discipline.
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