Démarrage du projet de reconversion de la mine de Bougrine et production envisagée de 33 mille tonnes de plomb et zinc.
Le secteur minier est-il en train de renaitre de ses cendres dans la région du nord-ouest?
C’est, en tout cas, le constat qui semble se dégager du projet de reconversion de l’ancienne mine de Bougrine dont la nouvelle société créée, a choisi d’y établir une nouvelle usine de traitement des déchets miniers —SOTRAMINE— à partir des mines épuisées et des réserves encore non exploitées dans certains gisements miniers du nord-ouest ou des nouvelles petites mines découvertes dans la région —mine de kbouch— qui peuvent alimenter cette nouvelle usine en plomb et en zinc.
Le coût du projet est évalué à 20 millions de dinars dont huit millions de dinars en capitaux propres et 12 millions de crédits bancaires à même de contribuer à la production de 33 mille tonnes de minerais répartis entre le plomb (huit mille tonnes et le zinc 25 mille tonnes).
L’usine de Bougrine, naguère détenue par le groupe canadien Breakwater, est à l’arrêt depuis 2005, suite à l’épuisement de ses ressources. La direction générale de la SOTRAMINE l’a acquise en 2013 et a procédé à une réhabilitation de toutes ses unités existantes. Un programme de revamping a été établi pour la remise en état de l’usine, laquelle est spécialisée dans le traitement du zinc et du plomb.
Une organisation a été mise en place pour la réalisation et le suivi du programme de réhabilitation de l’usine et ce par le biais de cadres et de personnel qualifiés recrutés à cet effet, soit, dans un premier temps, une cinquantaine d’employés. Cet effectif passera à 120 employés au mois de juin prochain, date de démarrage de la phase effective d’exploitation de l’usine.
Nouveaux investissements dans le pipe
Taoufik Mansouri, Directeur général n’a pas caché son optimisme, quant à l’avenir de cette nouvelle entreprise qui va aussi permettre la création de plus de 300 emplois indirects, suite à la remise en exploitation des anciens gisements miniers, ce qui constitue, pour la région du Kef, une bonne opportunité, en cette période où chaque nouveau emploi créé compte.Le projet devrait aussi dégager, selon le même responsable, des ressources en devises pour le pays dans la mesure où toute la production est destinée à l’exportation vers les marchés européens.
Par-delà tous les pronostics, c’est tout le secteur minier dans la région qui fait parler de lui et l’on n’exclut pas que de nouveaux projets industriels soient mis en place au Kef. Il est à signaler que la même entreprise a pris option pour la création d’une nouvelle usine de traitement du phosphate à Kalaa khasba pour des investissements de l’ordre de 25 millions de dinars. Le projet permettrait la création de 120 emplois directs.
La région attend particulièrement la mise en place du grand projet d’extraction et de production du phosphate de Sra Ouertene, un mégaprojet qui est à même de créer plusieurs milliers de postes d’emploi. Actuellement, il est en phase d’étude et nécessitera vraisemblablement des investissements de l’ordre de trois à quatre millions de dinars. Le projet est complexe, en ce qu’il nécessite la disponibilité d’importantes quantités d’eau et peut aussi avoir, de l’avis de nombre d’experts, des conséquences sur l’environnement.
J.T