« Les décisions prises au sein du ministère de l’Éducation lorsqu’il était dirigé par l’ancien ministre Néji Jelloul sont irrévocables », déclare ce mercredi 19 juillet Slim Khalbous, ministre de l’Éducation par intérim dans son intervention dans la Matinale de Shems FM. Néanmoins, le ministre rappelle que les idées évoquées durant l’ère Jalloul peuvent être discutées, y compris la réforme de l’éducation chèrement défendue par l’ancien ministre.
« Nous continuerons à œuvrer dans le cadre de cette réforme, en nous basant sur ce qui a déjà été accompli. Dans ce même contexte, nous tenterons de trouver des solutions pour les questions ayant fait débat », assure-t-il.

Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire.
Le syndicat ouvert au dialogue
Le syndicat général de l’enseignement secondaire, mené par Lassaad Yaacoubi, son secrétaire général, s’était violemment dressé contre Néji Jelloul lorsque ce dernier avait tenté de mettre en place le projet de réforme. « Nous n’avons jamais été contre la réforme et le projet actuel n’a jamais été celui de l’ancien ministre Néji Jelloul », déclare Lassaad Yaacoubi à Réalités Online.
Le secrétaire général souligne que le syndicat de l’enseignement secondaire s’était plutôt opposé aux dérives de la réforme. « Nous nous sommes réunis avec l’actuel ministre par intérim il y a un mois. Il a été décidé de faire une évaluation des étapes précédentes du projet de réforme. Par la suite, nous tenterons de corriger les dérives de ce projet, tout en poursuivant le dialogue sur les questions qui ont divisé afin de trouver un accord », explique-t-il.
Lassaad Yaacoubi déclare, par ailleurs, que le dialogue a été momentanément interrompu en raison de la période d’examens nationaux. « À présent, toutes les parties sont prêtes à se remettre autour de la table de discussion », assure-t-il, ajoutant qu’il est nécessaire de rattraper le temps perdu durant la mise en application de la réforme. Un retard qu’il explique par les « décisions improvisées de l’ancien ministre de l’Éducation ». Le secrétaire général souligne, dans ce contexte, que les questions les plus urgentes sont d’ores et déjà à l’étude, à l’instar de la période scolaire. « Il y a eu des réunions autour de ce sujet et des changements seront opérés », ajoute-t-il encore.