Si les réserves d’eau des barrages affichent une légère hausse par rapport à l’année dernière, la situation demeure préoccupante. En effet, au 18 avril 2024, un déficit de 173 millions de m3 a été enregistré par rapport à la moyenne des trois dernières années, selon le directeur général des barrages et des grands ouvrages hydrauliques à l’Agriculture, Faiez Msallem.
Le taux de remplissage des barrages s’élève actuellement à 36%, pour un volume total de 831 millions de m3. Ce chiffre reste en deçà de la moyenne de la même période sur les trois dernières années, qui était de 1.004 millions de m3.
Malgré cette situation tendue, il est important de noter que les réserves ont tout de même augmenté de 121,3 millions de m3 par rapport à avril 2023. Cette légère amélioration s’explique par des apports pluviométriques plus importants que l’année dernière, bien que toujours inférieurs à la moyenne.
Toutefois, les disparités régionales persistent. Les barrages du nord-ouest ont connu des approvisionnements relativement satisfaisants, tandis que ceux du centre-ouest et du Cap Bon souffrent d’un déficit important. Face à cette situation, un programme d’action spécifique est en cours d’élaboration pour ces régions.
Les autorités appellent à une utilisation rationnelle de l’eau et à la mise en place de mesures de conservation pour préserver cette ressource précieuse. La sensibilisation des citoyens et la promotion de pratiques agricoles économes en eau sont également des axes prioritaires pour faire face à ce défi structurel.
L’investissement dans la recherche et le développement de technologies innovantes pour la gestion de l’eau est également crucial. Des solutions telles que la désalinisation et le traitement des eaux usées peuvent contribuer à diversifier les sources d’approvisionnement et à atténuer la pression sur les ressources naturelles.