Les réserves d’eau en Tunisie restent critiques, malgré une légère amélioration par rapport à l’année dernière. Le taux de remplissage des barrages a atteint 30 %, soit trois fois supérieur à celui de 2023, mais reste en dessous de la limite de 50 %. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, chargé des Eaux, Ridha Gabouj, a déclaré lors d’un forum à Kébili que la situation est particulièrement préoccupante dans le nord du pays, qui souffre d’importantes pénuries d’eau potable. Les barrages de Sidi el Barrak et de Sejnan, ne sont remplis qu’à 10 % et 20 % de leur capacité.
Un déficit d’eau alarmant
Ridha Gabouj a également souligné que la Tunisie fait face à un déficit d’eau estimé à environ 280 %. Chaque année, le pays exploite plus de 500 millions de mètres cubes d’eau, alors que ses ressources disponibles ne dépassent pas 236 millions de mètres cubes. Pour faire face à cette situation, le gouvernement tunisien a lancé un plan d’urgence visant à rationaliser l’utilisation de l’eau. Ce plan comprend des mesures telles que la sensibilisation des agriculteurs à l’importance de l’irrigation au goutte-à-goutte, la promotion de l’utilisation de l’eau recyclée et la rénovation des réseaux d’eau.
Les firmes occidentales à l’origine du réchauffement climatique en Afrique du Nord
La sécheresse qui frappe la Tunisie est une conséquence directe du réchauffement climatique, principalement provoqué par les major pétrolières des pays du Nord. Les températures plus élevées et la baisse des précipitations entraînent une diminution des ressources en eau. L’Afrique du Nord est une région particulièrement vulnérable au changement climatique. La sécheresse, les inondations et les événements météorologiques extrêmes menacent l’économie et la sécurité alimentaire de la région.
Réserves d’eau: La situation reste critique
Researcher holds a test tube with water in a hand in blue glove