Les réserves en devises sont à nouveau descendues en-dessous du seuil critique des 90 jours d’importation, atteignant, désormais les 84 jours.
Intervenant dans Houna Shems de ce mercredi 7 février 2018. Taoufik Rajhi, ministre-conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé des grandes réformes, a cherché à dédramatiser : « la situation n’est pas catastrophique », a-t-il assuré, ajoutant que les réserves auraient dû être de l’ordre de 3 à 5 mois.
Une drôle de solution a été avancée par le ministre-conseiller chargé des grandes réformes. « Nous sommes sur le point de contracter des prêts, ce qui va permettre de faire des entrées en devise. De plus, la troisième tranche du prêt du Fonds Monétaire International (FMI) devrait arriver au début du mois de mars 2018 », a-t-il expliqué.
Ces entrées en devises vont, certes, permettre d’améliorer les réserves tunisiennes. Cependant, Taoufik Rajhi a-t-il oublié que cela ne fera que creuser l’endettement extérieur de la Tunisie ? De surcroît, cet endettement affectera directement le cours du dinar d’ores et déjà en berne sur le marché des changes par rapport aux autres monnaies à l’instar de l’euro et du dollar américain.
L’autre point énoncé par Taoufik Rajhi est plus plausible : les réserves en devise de la Tunisie seront renforcées grâce aux exportations de l’huile d’olive et aux recettes touristiques. « Le véritable drame est plutôt l’arrêt de la production des phosphates », a-t-il lancé.