Malgré la promesse du gouvernement et du gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane Al Abassi, les réserves en devises de la Tunisie poursuivent leur chute. Selon les données de la BCT, elles ont atteint les 12,985 milliards de dinars le 7 mai 2019, ce qui équivaut à 74 jours d’importation.
Ce sont toujours les mêmes causes qui expliquent la détérioration des réserves en devises. Le déficit de la balance commerciale est l’une des principales causes. Au premier trimestre 2019, il a enregistré une hausse par rapport à la même période en 2018, passant de 3,666 à 3,973 milliards de dinars. Ajouté à cela le cours du dinar qui poursuit lui aussi sa dégringolade sur le marché des changes par rapport aux principales devises : 3,3 TND pour 1 euro et 2,99 pour 1 dollar. Soulignons qu’une légère baisse a été constatée pour la parité dinar-dollar, mais le billet vert reste cher par rapport à la monnaie nationale.
L’autre élément à prendre en considération est l’endettement extérieur de la Tunisie. En 2019, l’endettement de l’Etat devrait atteindre 80% du PIB, soit près de 9 milliards de dinars. Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement cherche encore à endetter l’Etat. A l’heure actuelle, il tente de convaincre la commission parlementaire des Finances d’accepter la sortie de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux afin de contracter la modique somme de 800 millions de dollars, dans l’objectif de financer le budget de l’Etat.