Les taux de remplissage des barrages s’élèvent à 34,3, et ce, grâce aux dernières précipitations qui se sont abattues sur la plupart des régions du pays dont notamment au Nord.
Les réserves globales des barrages ont, ainsi, dépassé 796 millions de m3 au 6 juin 2022.
Ces chiffres ont ainsi apporté un peu d'optimisme dans le secteur agricole certes, mais également pour le Tunisien lambda qui se pose les questions sur la capacité de notre pays à assurer ses besoins en eau potable.
Dans une déclaration à Réalités Online, l’ancien chef d'arrondissement chargé de l'eau potable et de l'irrigation Mohamed Salah Glaïed a indiqué que “les réserves en eau potable sont actuellement rassurantes”. Toutefois, l’expert n’a pas manqué l’occasion pour inciter les gens à rationaliser la consommation de cette source précieuse. pour l'expert, il faut que le taux de remplissage des barrages dépasse les 50% pour qu'on soit complètement rassuré notamment celui de Sidi Salem, le plus important réservoir en eau dans notre pays et le vrai baromètre de l'équilibre hydrique. Malheureusement il n'est actuellement qu'à 30% de sa capacité de remplissage avec 161 millions m3.
S’agissant d’une éventuelle suspension des dernières mesures restrictives relatives aux coupures de l'eau, suite à l’amélioration de la situation hydrique, Mohamed Salah Glaïed a écarté cette possibilité afin de lutter contre le gaspillage de la part des consommateurs. L’expert a fait savoir également que “la SONEDE utilise les eaux souterraines et les eaux de surface à raison de 50%, sans oublier que plusieurs nappes souterraines ont été fortement sollicitées” ce qui signifie qu’il faut toujours rationaliser notre consommation pour être à l’abri de tout danger.
Interrogé sur l’importance et les répercussions des dernières précipitations enregistrées en cette période , Glaïed a souligné qu’elles étaient très bénéfiques pour l'agriculture pluviale d’autant plus qu’elles ont sauvé les forêts d’oliviers et d’autres arbres fruitiers.
Par ailleurs, Mohamed salah Glaïed qui a toujours plaidé pour l’adoption d’une stratégie claire et ambitieuse de gestion de l’eau en Tunisie, a appelé à revoir tout le secteur de l'eau, et ce, “en changeant de paradigme et diversifiant les ressources aussi”.