L’affaire opposant la Caisse Nationale des Retraites et de Prévoyance Sociale (CNRPS) aux habitants de la résidence Casablanca à la cité Romana est à l’arrêt depuis février 2018, dans l’attente des résultats de l’expertise lancée, légalement cette fois-ci, par la CNRPS pour contredire les résultats de celles été entamées légalement par les habitants pour prouver le bon état des immeubles.
L’avocat des habitants, Me Amine Jallali, a souligné que la défense a demandé aux experts désignés par le Tribunal de Première Instance de Tunis d’approfondir leurs travaux dans l’objectif de définir les travaux de restauration nécessaires aux immeubles. « Ces derniers ont été négligés par la CNRPS. Nous demanderons à la Justice d’obliger l’institution à effectuer ces travaux », a déclaré l’avocat à Réalités Online ce jeudi 8 mars 2018.
Malgré les procédures judiciaires en cours, il nous a assuré que la CNRPS a demandé aux cabinets privés qu’elle a sollicité au départ de continuer leur travail « d’évaluation ». « Les agents ont infligé de sérieux dégâts aux piliers et aux murs des immeubles, et avec les intempéries, il y a des risques énormes ! Nous considérons cela comme des actes de vandalisme », a expliqué l’avocat.
Plus encore : Me Amine Jallali a laissé entendre qu’il existerait de mauvaises intentions derrière la volonté farouche de la CNRPS d’évacuer, à tout prix, les lieux. D’ailleurs, des bruits des couloirs ont laissé entendre qu’un député de Nidaa Tounes habiterait dans l’un des immeubles ayant fait l’objet de la première expertise unilatérale de la CNRPS. Malgré les supposés risques, cet immeuble n’a pas été soumis à un avis d’évacuation de la part de l’institution.
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