Président provisoire de la Tunisie post-élection, Moncef Marzouki est revenu, dans une interview accordée à Al Jazeera, sur la controversée restitution des avoirs du clan Ben Ali à l’étranger. Il relate les faits et tacle, au passage, les successeurs de la troïka.
Moncef Marzouki a indiqué que la Suisse et la France se sont dits prêts à collaborer pour restituer les avoirs du clan Ben Ali à l’étranger. «Ils avaient promis de restituer les fonds gelés dans leurs banques. Toutefois, faute de dossier complet, les procédures ne pouvaient pas être achevées» a-t-il expliqué. Face à cela, le président provisoire et le gouvernement de la troïka avaient frappé à la porte des cabinets d’avocats d’affaires à l’étranger, mais il s’est avéré que ces cabinets voulaient profiter de la situation et exiger des sommes exorbitantes.
Seul Ali Bin Fetais Al-Marri, procureur général du Qatar pouvait aider la Tunisie à résoudre le problème car il a été nommé avocat spécial des Nations unies pour le recouvrement des biens mal acquis selon les dires de Marzouki. «Nous avions pu restituer une partie des biens en faisant des compromis… Nous avons entamé le processus mais mes successeurs ont tout saboté, et ce car Ali Bin Fetais est qatari… Il y avait un bombardement médiatique contre la Turquie et le Qatar.» a-t-il conclu.