Le jeudi 30 juillet 2020 sera une journée décisive à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Son président controversé, Cheikh Rached Ghannouchi, fera l’objet de la motion du retrait de la confiance des parlementaires. Un retrait signifierait son départ du siège auquel il semble s’accrocher bec et ongles.
Pour Mongi Rahoui, député du Front Populaire (FP), cette plénière consacrée au retrait de confiance sera celle du réajustement du processus dans sa totalité. « Ce sera l’occasion pour les consciences libres de la Tunisie de voter. La séance plénière ne sera pas organisée sous la pression du processus gouvernemental comme l’a voulu Ghannouchi. Le retrait de confiance est un devoir. Si Dieu le veut, ce sera une ouverture sur de nouveaux horizons », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Le Cheikh Ghannouchi, rappelons-le, a fini par accepter de faire l’objet de la motion de retrait de confiance, affirmant « qu’il refuse de rester à la tête de l’ARP malgré la volonté des députés ». Louable de sa part ? Connaissant le Cheikh, tout est calculé. S’il a accepté, il est sans doute certain d’obtenir une majorité confortable pour se maintenir. Dans le cas contraire, le bureau de l’ARP – dirigé par Ennahdha – aurait certainement inventé une faille dans la procédure du retrait de confiance pour éviter une plénière perdue d’avance.
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