La polémique enfle au sujet du retard pris dans le versement des augmentations et des pensions des retraités de la fonction publique. Banques et gouvernement sont pointés du doigt, notamment par le secrétaire général de la Fédération Générale des Retraités, Abdelkader Nasri, qui s’est exprimé ce jeudi 23 août 2018 sur plusieurs médias.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a effectué le versement des pensions le 17 août courant selon Nasri, qui a affirmé que les retraités s’attendaient à ce que la Caisse Nationale de Retraites et de Prévoyances Sociale (CNRPS) fasse de même. « Nous avons demandé au ministre des Affaires sociales et au PDG de la CNRPS d’effectuer le versement le 17 août 2018, mais un grand nombre de retraités n’ont pas pu jouir convenablement de la Fête de l’Aïd Al Idha. La plupart n’avaient même pas 10 TND sur eux pour s’offrir de la viande« , a-t-il déploré, ajoutant qu’il s’agit d’un comportement inadmissible de la part du gouvernement. « Une humiliation pour les retraités qui ont tant donné au pays », a-t-il renchéri.
D’un autre côté, les 42 millions de dinars qui ont été versés, mentionnés par le ministre des Affaires Sociales, représentent le montant des augmentations et non pas celui des pensions. « La hausse est de l’ordre de 150 à 200 TND pour chaque retraité. Au fil des mois, les agents d’exécution retraités toucheront, dans le meilleur des cas, 35 TND nets par mois. Il faudra compter 50 TND mensuels pour les anciens cadres. Or, il fallait privilégier le versement des pensions des retraités au lieu des augmentations qui sont, pour leur part, prioritaires. L’Etat aurait dû accorder à la CNRPS les liquidités nécessaires pour verser les pensions », a-t-il encore expliqué.
Abdelkader Nasri considère, par ailleurs, que l’Etat est en faillite, et qu’il a besoin, actuellement, de 305 millions de dinars pour payer le reste des pensions des retraités.