A l’issue de la réunion de « la dernière chance » à Carthage sur la crise sociale de ce vendredi 28 décembre 2018, la présidence de la République nous a « gâtés » avec un communiqué des plus laconiques. On s’attendait réellement à mieux et à un message qui réconforterait tout le monde. On s’est contenté de rappeler le contexte de la tenue de cette réunion et un abstract assez généraliste des propos prononcés par le Chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi. « Il est important que toutes les parties prenantes au débat continuent à dialoguer en plaçant l’intérêt national au-dessus des calculs politiques étriqués. Il faut trouver des solutions de fond capables de résoudre la crise, et prendre des décisions courageuses et audacieuses visant à redonner espoir aux tunisiens, à préserver le processus démocratique et à protéger l’Etat des dangers qui le guettent, tout en restant loyal à la Tunisie et à l’intérêt supérieur de son peuple », peut-on lire dans le communiqué de la présidence de la République.
On souligne par ailleurs que le chef de l’Etat avait, au début de la réunion, mis l’accent sur la détérioration de la situation économique et sociale accompagnée d’une accentuation de la tension politique dans un contexte sécuritaire très critique qui se caractérise par des tentatives à répétition pour affaiblir l’Etat et menacer son entité. Ce qui ne présage pas d’un dénouement rapide de ces situations et ouvrirait la porte à davantage de dangers et de défis.
Rien de concret donc si ce n’est ce choix de ce communiqué qui ne laisse rien entrevoir.
Il faut dire que les photos livrées par la présidence laissent entrevoir que la tension était palpable au cours de cette réunion au Palais de Carthage. l’expression des visages du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, du président de la République, Béji Caïd Essebsi, et du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, en dit long sur l’ambiance qui régnait ce matin. Il faut reconnaître que ça ne pouvait pas être autrement.
Il faut attendre maintenant les réactions et déclarations des uns et des autres.