Réunions du printemps FMI – BM : le début d’un marathon décisif pour la Tunisie

À compter de ce lundi 10 avril 2023, les réunions du printemps du groupe Banque Mondiale (BM) et Fonds Monétaire International (FMI) vont commencer aux États-Unis. C'est un rendez-vous annuel d'envergure à travers lequel les conjonctures financières et économiques mondiales sont discutées.

La Tunisie, en tant que membre des deux institutions, va prendre part à ces réunions. Elle sera représentée par Marouane El Abassi, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), et Samir Saïed, ministre de l'Économie. Les rencontres se poursuivront jusqu'au dimanche 16 avril 2023.

L'objectif est clair : tenter de conclure un accord avec le FMI sur la dernière tranche du prêt de l'institution. Toutefois, la tâche s'annonce délicate pour les deux responsables tunisiens et la délégation qu'ils dirigent. Il faut rappeler que le FMI a déjà annulé une réunion qui devait permettre de valider ledit prêt. Elle devait avoir lieu le 19 décembre 2022.

Les récentes déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, ne vont pas faciliter les choses. Il a ouvertement expliqué que les ajustements structurels imposés par le FMI sont éprouvants pour l'économie et, surtout, pour les couches sociales les plus vulnérables de la population.

Soit, c'est tout à fait vrai, mais il faut proposer les alternatives. Seulement, il semble que nous n'en avons pas pour l'heure. En l'absence d'autres voies de financement, Marouane El Abassi et Samir Saïed vont devoir convaincre un Fonds plus sceptique que jamais vis-à-vis de la situation de notre pays du bienfondé des dernières décisions prises par le gouvernement sur le plan économique. Plusieurs dossiers brûlants devraient être mis sur la table : situation des entreprises publiques, système de compensation… Bref, cette semaine s'annonce décisive.

Related posts

Sousse accueille une croisière française avec 165 passagers à bord

Adel Chouari, DG du RNE dévoile « RNE Corporate » et une série de nouveautés

Nouvelles règles d’origine : une révolution silencieuse pour le commerce extérieur ?