Le secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail (URT) à Sfax Mohamed Abbes, a vivement dénoncé, lors des célébrations de la Fête du travail, l’absence de la centrale syndicale dans le processus de révision du Code du travail. « Il est scandaleux qu’on nous écarte et qu’on ne sollicite pas notre avis », a-t-il déclaré à Réalités Online.
Abbes a rappelé que l’URT a toujours joué un rôle central dans les négociations sociales – de la sous-traitance au salaire minimum, en passant par le dialogue social et les consultations multipartites. « Même après l’adoption de la nouvelle loi, elle comportera inévitablement des lacunes », a-t-il prévenu, soulignant le risque de texte incomplet faute de concertation.
Le syndicaliste a également interpellé le plus haut niveau de l’État, en réaction à la récente affirmation selon laquelle « l’État se gouverne par décrets et ordonnances et non par des procès-verbaux de réunion ». « Ces procès-verbaux ont, pourtant, une valeur juridique supérieure, conformément aux conventions de l’Organisation internationale du travail », a-t-il insisté, en appelant à un retour rapide à un véritable dialogue social.