La revue littéraire française «Missives» a consacré son numéro 264 de mars 2012 aux poètes et écrivains tunisiens dans une tentative de célébrer la Révolution en Tunisie. D’ailleurs, on lit dans la préface du numéro qu’il est dédié «aux femmes et aux hommes qui ont fait la Révolution tunisienne et qui sont les enfants du peuple, les chômeurs et les victimes de la dictature et de la corruption de l’ancien régime».
«Ecritures de Tunisie» est le titre de ce dossier dirigé par Ridha Bourkhis qui réunit les productions d’un bon nombre d’auteurs tunisiens de langue française. Il l’a divisé en quatre sections : poésie, nouvelles, romans et comptes rendus des livres d’auteurs tunisiens.
La particularité de ce numéro est qu’il ouvre ses pages, sur un même pied d’égalité, à des plumes connues, telles que Hélé Béji, Emna Belhaj Yahia, Faouzia Zouari, Cécile Omhani et Tahar Bakri et moins connues, comme Hamma Hannachi, Sonia Zine Abidine, Samir Mestiri, Inès Ammar… Il a donc l’avantage de proposer au lecteur une anthologie de la littérature tunisienne contemporaine, tout en rendant hommage «à une Tunisie libre et pacifiste dont l’indépendance, la Révolution et le combat permanent contre la dictature ne se contredisent aucunement avec un bilinguisme arabo-français, qui loin de la déraciner, l’enrichit», écrit Ridha Bourkhis.
Ce numéro restera dans l’historie, puisque jamais, à notre connaissance, on n’a eu une aussi grande panoplie d’auteurs tunisiens de langue française réunis dan un même support.
H.Z.