Intervenant sur la chaîne Nessma TV, Riadh Sidaoui, directeur du Centre Arabe de Recherches et d’Analyses Politiques et Sociales de Genève, a livré son analyse de la situation sécuritaire en Tunisie suite au récent attentat terroriste de Boulâaba.
Pour Riadh Sidaoui, « pour gagner la guerre il faut se préparer au pire ». Ainsi, Mohamed Ali Aroui, porte-parole du ministère de l’Intérieur a fait preuve de réalisme et d’application en déclarant que les forces de l’ordre subiront plusieurs attaques terroristes mais finiront par remporter la bataille.
Concernant la récente attaque terroriste de Boulâaba, le politologue a fustigé le manque d’équipements des agents de la Garde Nationale. « A l’instar de l’Algérie, nos forces de l’ordre devraient se déplacer en trois patrouilles blindées et non pas en une seule patrouille ordinaire. Ils devraient aussi se doter de gilets pare-balles et des casques pour l’armée » s’est il indigné.
Riadhi Sidaoui a précisé que la Tunisie fait face actuellement à deux types de terrorisme. Le terrorisme citadin et le terrorisme des maquis. Par ailleurs, « la brigade anti-terroriste a enregistré plusieurs victoires à Ouardia et Raoued contre le premier type de terrorisme. Cependant l’Armée Nationale, destinée à combattre des autres nations, peine à trouver ses marques dans cette gu »erre.
« L’attaque qui a eu lieu à Boulâaba se classe dans le type de terrorisme des maquis. Le groupe s’est déplacé rapidement pour exécuter l’opération avant de regagner leur refuge. Il faut trouver une solution à rallier l’Armée à la Garde Nationale pour lutter contre l’alternance du terrorisme des maquis et le terrorisme citadin… Notamment dans le carré de la mort de Kasserine au Kef en Passant par Sidi Bouzid et Jendouba » a-t-il expliqué.
Meher Hajbi