Virulentes étaient les critiques de Ridha Belhaj, dirigeant au sein du Comité de direction de Nidaa Tounes, à l’égard de l’autre clan du parti effrité. Lors de son discours, prononcé à l’occasion de l’officialisation du Front du salut et du progrès, Belhaj a accusé le clan Hafedh Caïd Essebsi de puiser ses forces dans l’institution de la présidence de la République, dans l’appareil de l’État et dans des parties étrangères. « Le clan agit avec des lobbies. Il use de l’État et de se ses appareils pour ouvrir la porte à des éléments suspects, pour servir des intérêts suspects », a-t-il lancé.
Ridha Belhaj a même affirmé que le régime politique en Tunisie est redevenu présidentiel, soulignant que les centres de décisions se situent « dans la famille, les lobbies et certaines parties d’Ennahdha ». « La crise de Nidaa Tounes découle de la domination d’une minorité illégitime », a-t-il, par ailleurs, déclaré pour attaquer Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de son clan. « Cette partie est rassemblée autour du fils du président de la République pour satisfaire des intérêts personnels », a encore ajouté Ridha Belhaj.