Le dirigeant du parti Al Amal (L’Espoir), Ridha Belhaj, estime que l’ancien président de la République, Moncef Marzouki « est un homme démocrate et ce quel que soit le bilan de son passage par le palais de Carthage ».
« Son invitation par le Parlement européen est là pour en témoigner, car une telle invitation n’est pas donnée à tout le monde, a-t-il affirmé dans son intervention sur les ondes de radio Diwan FM. Je condamne d’ailleurs son renvoi devant la justice pour haute trahison, et le retrait de son passeport diplomatique, et ce même au cas où il se serait trompé dans ses déclarations. Mon soutien à Marzouki s’appuie sur ce que la Tunisie connaît actuellement comme esprit de revanche qui n’est pas loin de rappeler l’ère du régime de Ben Ali. »
Le directeur du cabinet présidentiel du temps de Béji Caïd Essebsi a ajouté que Moncef Marzouki est l’un des présidents qui ont le plus le souci de la préservation de l’argent public.
« Il ne possédait du reste pas de cadeaux personnels de grande valeur lors de son départ du palais de Carthage », souligne-t-il.
* »Nabil Karoui n’est pas un corrompu »
Evoquant le cas du président de Qalb Tounes en fuite à l’étranger, Nabil Karoui dont il est membre de l’équipe de défense, Ridha Belhaj trouve qu’il subit une injustice d’autant plus, à l’en croire, qu’il ne s’agit pas d’un corrompu.
« Karoui a été victime d’une première injustice du temps de Youssef Chahed, et le voilà de nouveau victime, a-t-il dit. S’il était vraiment corrompu, son nom serait apparu dans les fameux récents rapports fuités de fraude et d’évasion fiscale à très large échelle, Pandora Papers ».
Belhaj a enfin révélé qu’il était prêt à renforcer tout front hostile au chef de l’Etat, Kaïs Saïed, y compris aux côtés du mouvement Ennahdha.
« Notre objectif consiste à rétablir la démocratie et la légitimité, observe-t-il. De plus, il faut tenir compte du fait que la situation politique dans le pays a nettement évolué, et n’est plus ce qu’elle était le lendemain du 25-Juillet 2021 ».
H.A.