Dans un post publié ce jeudi 27 mars sur sa page Facebook, l’économiste Ridha Chkoundali a qualifié d’important la décision de la Banque centrale de Tunisie de réviser à la baisse son taux directeur de 50 points de base.
Pour Chkoundali, cette décision “intervient à un moment critique où les échanges commerciaux sont perturbés et où le principal moteur de la croissance est affaibli par la nouvelle loi sur les chèques” ce qui rend ‘difficile d’atteindre l’objectif de croissance prévu pour cette année, fixé à 3,2 %”, souligne l’expert.
Cependant, Chkoundali, professeur émérite en sciences économiques, n’a pas caché son optimisme quant aux retombées de cette décision bien que prise “avec un certain retard et soit jugée insuffisante par certains (une baisse d’au moins 75 points de base aurait été préférable)”. En effet, pour lui, cette baisse qui devrait réduire le coût de crédit “envoie un signal positif aux investisseurs, devrait stimuler l’investissement et, par conséquent, soutenir la croissance économique tant attendue. “Elle allégera également, même modestement, les mensualités des ménages et des entreprises ayant souscrit des prêts à taux variable, a noté l’expert.
Ridha Chkoundali a précisé également dans son post Facebook que “cette décision s’inscrit dans la volonté du Président de la République de transformer le rôle de la Banque centrale : au lieu de se contenter d’une lutte symbolique contre l’inflation, elle doit désormais devenir un acteur clé de la relance économique”. Reste, pour Ridha Chkoundali, à réformer en profondeur la loi régissant la Banque centrale pour instaurer une véritable politique de coordination entre le gouvernement et l’institut d’émission pour lutter contre l’inflation et soutenir la croissance économique.
M.A.B.S