Vivre, c’est parfois se quitter. Mourir, c’est peut-être se retrouver ailleurs. C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le départ de Ridha Lamouri, figure discrète et lumineuse, passionné d’art et d’humanité. Celui qui semblait s’être arrêté brusquement sur sa route a, en réalité, simplement tourné la page. Il ne nous a pas quittés. Il est monté à l’étage supérieur.
Il restera de lui bien plus qu’un nom : un regard, un sourire, une élégance de l’âme, et ce jardin secret où il cultivait la beauté. Sa passion pour la peinture n’était pas un simple goût, c’était une vocation viscérale. Si Ridha avait fait de l’art sa maison, et de chaque toile une compagne de vie. Il collectionnait avec le cœur, exposait avec générosité, partageait avec ferveur. La galerie qu’il avait fondée vivait dans ses mots, dans ses gestes, dans son regard émerveillé.
Ce qu’il a offert fleurira en d’autres. Ce qu’il a souffert se transformera en tendresse partagée. Ce qu’il a attendu, aimé, perdu, espéré, tout cela est encore là. Car les êtres comme Ridha ne s’éteignent pas. Ils demeurent dans les silences, dans les souvenirs, dans la lumière d’un matin ou d’une œuvre que l’on regarde autrement, simplement parce qu’il l’aimait.
Il restera de lui cette jeunesse de l’âme, cette inspiration inaltérable. On a beau dire que tout s’en va… mais non. Tout ce qui est vrai, tout ce qui est beau, tout ce qui est offert avec sincérité reste. À jamais.
Un dernier hommage lui sera rendu aujourd’hui, mercredi 14 mai 2025, à 16 h, à son domicile au 30 rue Hassen Knani, Menzah 9A. Une pensée émue pour cet homme affable, parti doucement, presque en s’excusant.
Adieu Si Ridha, ton sourire germera longtemps sur les yeux de nos cœurs.