Tout est parti d’une déclaration d’un conseiller du chef du gouvernement, Fayçal Derbal en l’occurrence, qui avait soufflé l’idée d’une éventuelle privatisation de la RNTA. Déclaration malheureuse qui a fait enflammé l’ambiance au sein d’une entreprise dont le bilan est plus que reluisant. Une déclaration venue, également, contredire celle d’un ministre conseiller, Taoufik Rajhi, qui venait d’affirmer que le dossier de privatisation des entreprises publiques n’est pas à l’ordre du jour.
Résultat : Les agents et cadres de la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) sont sortis dans la rue dans une marche pacifique pour exprimer leur opposition à la cession de leur entreprise.
Le parcours de la marche était symbolique. Partie du siège de la RNTA, elle s’est terminée à la Place Mohamed Ali devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Le secrétaire général du syndicat de base de la RNTA, Hichem Oueslati, déclarera que “leur mouvement de protestation intervient en réaction aux déclarations de certains responsables au gouvernement qui ont envisagé la possibilité de privatiser la Régie”, soulignant que “la cession des entreprises publiques n’a jamais été la solution. Il convient plutôt de réfléchir à des programmes de restructuration et de mise à niveau sur cinq ou dix ans “, faisant remarquer que la RNTA emploie plus de 1600 personnes qui représentent environ 35 mille familles tunisiennes.
Pour l’heure, cela se passe dans le calme mais les menaces de nouvelles formes de protestations pèsent.