Rupture avec Ennahdha : Imed Khemiri contredit le président de la République

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a surpris plus d’un lors de son entretien de la soirée du lundi 24 septembre 2018, en annonçant que les relations avec Ennahdha ont été rompues, à la demande du parti islamiste.
Intervenant dans Expresso ce mardi 25 septembre 2018, le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khemiri, a contredit le Chef de l’Etat, affirmant que son parti n’a jamais demandé la rupture. « Nous restons attachés au consensus. Il a permis de faire face aux divisions et de traverser plusieurs étapes difficiles. Ennahdha garde la main tendue. Le président de la République s’est plus d’une fois rendu compte que le parti est ouvert à toute forme de consensus », a-t-il expliqué.
Ennahdha, martèle son porte-parole, n’appelle pas à mettre de côté le consensus. Le parti demeure attaché à la poursuite du dialogue, particulièrement avec le président de la République. « C’est la seule garantie de la stabilité du pays. Lorsqu’Ennahdha s’est dit favorable à la stabilité du gouvernement, c’était pour garantir l’intérêt du pays. La divergence au sujet du 64ème point du Pacte de Carthage 2 ne signifie pas que les liens seront coupés avec le Chef de l’Etat », a-t-il assuré.
D’autre part, Imed Khemiri a souligné qu’un consensus n’implique pas forcément une entente sur tous les dossiers. Certes, il existe des divergences selon lui, mais le dialogue permet de sortir de la crise politique. « Nous n’intervenons pas dans le conflit interne de Nidaa Tounes, qui a eu des répercussions sur le pays. Nous sommes attachés à l’unité de Nidaa Tounes car il y va de l’intérêt de la démocratie. Notre main est toujours tendue », a-t-il encore réitéré.

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