Rupture avec le Qatar : la Tunisie sous pression ?

Plusieurs personnes ont manifesté samedi 10 juin 2017 devant l'ambassade du Qatar en Tunisie pour dénoncer le blocus imposé par l'Arabie Saoudite à l'Iran. Les manifestants ont demandé aux États du Golfe de revoir leur politique et ont rappelé les aides accordés par le Qatar à plusieurs pays, telle que la Tunisie.

Khemaïes Jhinaoui, ministre des Affaires Étrangères.

Les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite ont-ils fait pression sur la Tunisie pour que cette dernière rompe ses relations diplomatiques avec le Qatar ? « Faux », assure Khemaïes Jhinaoui. « La Tunisie n’a aucunement l’intention de rompre ses liens diplomatiques avec le Qatar », déclare-t-il à nos confrères de Hakaek Online, assurant que la Tunisie entretient des liens privilégiés avec tous les pays du Golfe. « Nous ne prenons pas parti au profit d’un pays au détriment d’un autre », souligne le ministre des Affaires Étrangères. Il rappelle que la Tunisie a d’ores et déjà exprimé sa position sur la crise du Golfe, notamment son attachement à une solution qui satisfera toutes les parties.
Rappelons que le 5 juin 2017, quelques jours après la visite du président américain Donald Trump en Arabie Saoudite, cette dernière a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Qatar. L’Égypte, les Émirats Arabes Unis, le Yémen, le Bahreïn, la Libye et les Maldives ont suivi les traces du Royaume saoudien. La Jordanie, pour sa part, s’est exprimée le lendemain, mardi 6 juin, pour annoncer la réduction de sa représentation diplomatique au Qatar et la fermeture du bureau de la chaîne Al Jazeera. Le même jour, la Mauritanie a également annoncé la rupture de ses relations avec le Qatar.

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