Le ministre de l’intérieur, Hichem Fourati, a démenti toute intention de légaliser la procédure d’interdiction de voyager connue sous l’appellation S17.
Hichem Fourati a fait savoir, en marge de son audition par la commission de l’organisation de l’administration des affaires des forces armées relevant de l’ARP, que cette procédure n’est pas une interdiction d’entrée ou de sortie mais que c’est une consultation de l’administration avant d’autoriser le passage.
Fourati a expliqué que le citoyen, quand il veut quitter le pays ou même à l’intérieur du pays s’il est fiché, peut faire l’objet d’enquête et dans la majorité des cas l’administration concernée est consultée et la plupart du temps, il est autorisé à passer.
Le ministre a fait savoir que le directeur de l’administration des droits de l’homme a été chargé de ce dossier et va examiner la possibilité de revoir la procédure du S17 soulignant que toutes les mesures ont été prises pour donner un caractère légal de toute action en coordination avec les différentes structures intervenantes.
En ce qui concerne les homonymes dont peuvent être victimes certains citoyens par confusion avec des individus fichés, le ministre a affirmé qu’il leur sera remis une carte qu’ils peuvent présenter aux passages frontaliers pour qu’ils ne subissent aucun retardement de leurs affaires.
Opération de Raoued: pas d’explosifs dans la maison
Au cours de la même audition, le ministre de l’intérieur a indiqué qu’elle entre dans le cadre des opérations préventives contre les dangers du terrorisme qui ne cesse de nous menacer.
Il a précisé que des produits pouvant servir à fabriquer des explosifs ont été découvert dans cette maison mais aucun explosif n’a été trouvé comme l’ont rapporté certains médias.
Il a assuré que l’enquête va dévoiler s’il y avait un quelconque rapport entre ce qui a été découvert mardi et l’attentat de l’avenue Bourguiba.
1000 caméras
Une enveloppe de 75MD sera consacrée à l’installation de 1000 caméras de surveillance dans les zones touristiques. C’est ce qu’a annoncé Hichem Fourati lors de son audition par la commission de l’organisation de l’administration des affaires des forces armées relevant de l’ARP. Le ministre a indiqué que son département a achevé 90% du projet d’installation des caméras de surveillance dans les gouvernorats du Grand Tunis, Jendouba, Kasserine, le Kef et Sidi Bouzid, et que les 10% restants seront parachevés vers la fin de l’année, en cours. Le ministre a précisé que ce projet comporte deux axes. L’un porte sur l’équipement des postes de police pour les sécuriser davantage, l’autre porte sur l’installation de caméras dans les villes.
Le ministre n’a pas manqué de préciser que cela ne touche en rien le principe de protection des données personnelles et que le projet a été mis en place en coordination avec le président de l’instance nationale de protection des données personnelles.
Plus d’équipements spécifiques aux agents
Sur un autre plan, le ministre a indiqué que le budget du ministère pour 2019 sera axée sur la fourniture d’équipements spécifiques d’armes de tous genres et de munitions ainsi que les moyens assurant la protection des agents particulièrement dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
8MD en paiement et 43MD d’engagements pour acquérir ces équipements qui répondent aux exigences de l’action sécuritaire, a-t-il fait savoir.