Les propos antisémites de la députée de Nidaa Tounes, Asma Abou Al Hana, ont fait réagir plus d’un, à commencer par l’association tunisienne de soutien des minorités qui a appelé l’élue à présenter des excuses. Désormais, c’est au tour de son collègue, le député du Bloc Al Horra Sahbi Ben Fredj, de s’exprimer. Pour dénoncer l’antisémitisme, l’élu s’est attaqué, dans un post Facebook publié ce mercredi 25 janvier, à la Constitution tunisienne elle-même. Il affirme que celle-ci interdit à quiconque de confession juive de se présenter aux élections présidentielles. « La Constitution les considère comme des citoyens de second ordre », a-t-il encore déclaré.
Par ailleurs, Sahbi Ben Fredj considère qu’Asma Abou Al Hana a eu le courage nécessaire pour présenter ses excuses. « Mais aura-t-on assez de courage pour avouer que la Constitution est raciste ? », s’est-il, à la fin interrogé.
Il faut préciser que la Constitution tunisienne ne pose aucune barrière explicite à la candidature des personnes de confession juive à la présidentielle. De fait, elle stipule uniquement que le candidat doit être de confession musulmane.