Sahbi Ben Fredj:  » Il faut miser sur les élections pour gouverner sans Ennahdha »

Intervenant ce lundi 24 décembre 2018 sur les ondes de Shems Fm, le député de Machrou Tounes à l’Assemblée des Représentants du Peuple, Sahbi Ben Fredj s’est attardé sur le discours du chef du gouvernement Youssef Chahed, diffusé vendredi dernier sur Attessia TV. Ben Fredj s’est dit satisfait des propos du chef du gouvernement qui, selon lui s’est montré à l’aise en présentant sa vision des choses. « Chahed avait une vision claire de l’avenir. Il souhaite vraiment tourner la page et passer à autre chose en allant de l’avant. Personnellement, ses propos m’ont convaincus. Il n’y avait pas d’annonce de nouveau parti dans ses paroles, ni explicitement ni implicitement. Son discours était plutôt un appel à la famille politique progressiste pour s’unir. Je pense que le chef du gouvernement a commencé à jouer son rôle politique pleinement. Il est enfin sorti du coin dans lequel Nidaa Tounes l’avait neutralisé. Chahed, rappelons-le, était privé de son rôle politique. Aujourd’hui, il est non seulement chef du gouvernement mais aussi un vrai leader politique, » a-t-il expliqué. Par ailleurs, l’élu du peuple s’est également exprimé sur le nouveau projet politique qui sera annoncé en janvier. « Ce sera un parti populaire, proche des gens et qui marquera enfin l’avènement d’une nouvelle génération politique. Un parti qui repose sur une seule personne ne peut pas réussir. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons que le nouveau parti soit ouvert à tout le monde.« a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne la relation avec le parti islamiste, Ben Fredj a affirmé que ce sont les urnes qui ont fait venir Ennahdha à la scène politique. « Ennahdha est notre concurrent qui a ses propres partisans. Nous aussi, nous avons nos propres partisans progressistes. C’est la loi électorale qui nous a obligé à partager le pouvoir avec le parti islamiste. Aujourd’hui, nous marchons à pas sûrs vers la stabilité. C’est la raison pour laquelle nous appelons les électeurs à nous accorder une majorité confortable. Celui qui souhaite gouverner sans Ennahdha, n’a qu’à miser sur les élections.« a-t-il conclu.

 

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