« La grève des ingénieurs tunisiens est entrée dans sa septième semaine pour réclamer la prime spéciale qui représente un moyen pour aider à limiter l’exode massif des ingénieurs. En effet, la prime spéciale profite à tous les corps similaires des médecins, professeurs universitaires et ingénieurs de la fonction publique, tandis que les ingénieurs des offices publics ont été exclus. »
C’est ce qu’a indiqué le doyen des ingénieurs tunisiens, Kamel Sahnoun, jeudi au cours de l’émission « Familia » sur Diwan FM, ajoutant que la présidence du gouvernement a renoncé à deux reprises à généraliser cette prime aux ingénieurs des offices publics après avoir pourtant signé un accord dans ce sens avec l’Ordre des ingénieurs.
« Celui-ci n’a aucun litige avec l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), mais plutôt avec le gouvernement qui refuse d’activer l’accord conclu avec lui, ajoute-il. On rapporte à tort que le syndicat se trouve derrière le ralentissement de l’activation de cet accord, et l’existence d’un conflit sur la représentativité des ingénieurs entre les deux organisations. Toutefois, si le gouvernement a un problème avec le syndicat, alors, il doit le résoudre. S’il n’est pas apte à le faire, il n’a qu’à l’annoncer. Nous trouverons des solutions pour rassurer l’UGTT que nous ne sommes pas des concurrents pour lui. Car la majorité des ingénieurs sont affiliés au syndicat, et il est du droit du syndicat de défendre les intérêts des ingénieurs. Nous sommes un Ordre professionnel pour l’organisation et la défense de la profession. Les enjeux syndicaux restent du ressort de l’UGTT avec laquelle nous nous complétons. D’ailleurs, nous allons nous évertuer à éliminer tout malentendu s’il existe vraiment », conclut Sahnoun.
Le gouvernement menace de prélever les jours de grève sur les salaires des ingénieurs grévistes.
De son côté, l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) menace d’escalade dans l’expression de ses actions de protestation.
H.A.