Saïed explique à Borrel pourquoi il a opté pour les mesures exceptionnelles

Le président de la République Kaïs Saïed a reçu vendredi soir 15 octobre un appel téléphonique du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrel.
Lors de cet appel, le chef de l’Etat tunisien a expliqué les raisons qui l’ont poussé à prendre les mesures exceptionnelles du 25 juillet sur la base du texte de la Constitution et conformément aux procédures qu’elle garantit.
Selon un communiqué de la présidence de la République, Saïed a notamment évoqué lors de cette communication téléphonique les tromperies que propagent nombre de Tunisiens sur le statut des droits et libertés, alors que les libertés dans la Constitution n’ont pas été touchées.
« Toutefois, les travaux de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) ont été gelés car le parlement s’était transformée plus d’une fois en un terrain de conflits et d’effusions de sang. Par ailleurs, les projets de loi sont devenus des marchandises à vendre et acheter », déplore Kaïs Saïed.
Le président de la République a par ailleurs rappelé les perturbations du fonctionnement normal des rouages ​​de l’Etat au parlement et dans les autres institutions, ainsi que la propagation de la corruption et l’augmentation des protestations spontanées des jeunes pour exiger, notamment, la dissolution du parlement.
Le chef de l’Etat a expliqué en parallèle que les opposants qui versent de l’argent pour organiser de fausses manifestations étaient traités avec une grande souplesse, et que la procédure était levée pour ceux qui étaient assignés à résidence.
Le président de la République a également souligné que l’Etat tunisien était au bord de la chute, et a rappelé le nombre de décès dus à la pandémie de Covid 19 dans certains hôpitaux qui manquent des équipements les plus élémentaires, et parfois même d’eau potable et d’électricité !
Sur un autre plan, Saïed a souligné qu’un certain nombre de Tunisiens nuisent à leur pays depuis l’étranger et promeuvent une fausse image de l’état des libertés.
Le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne a de son côté promis qu’il communiquera ces données lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne, et aux membres du Parlement européen.
H.A.

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