En recevant lundi 1er novembre au palais de Carthage la ministre de la Justice, Leila Jaffel, et le premier président de la Cour des comptes, Nejib Ktari, le président de la République, Kaïs Saïed a rappelé qu’il demeurait « convaincu que les magistrats réfutent toute pratique malsaine d’autant plus qu’ils sont dans leur majorité intègres, honnêtes et respectueux de la loi malgré les tentatives de corruption et les pressions qu’ils subissent ».
Dans cet ordre d’idée, le chef de l’Etat a rappelé que « la corruption dans le système judiciaire n’a pas totalement disparu, et qu’il ne peut y avoir de véritables réformes sans une réforme radicale de la justice ».
« Je n’accepterai jamais que des atteintes soient portées à l’indépendance de la justice ou à celle des juges, a-t-il martelé. L’élaboration d’un décret relatif au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne signifie nullement une ingérence dans les affaires de la justice puisque les juges seront les premiers impliqués dans l’élaboration d’un tel projet ».
Le président de la République a remercié les juges de la Cour des comptes pour leur sens du patriotisme et leur intégrité, appelant la justice pénale à régler rapidement les effets juridiques selon le constat de la Cour des comptes des diverses infractions et délits électoraux, tout en indiquant qu’un décret devrait être préparé à cet effet.
Dernièrement, certaines structures professionnelles de la magistrature n’ont pas caché leur mécontentement suite à la demande par Saïed à Leila Jaffel, lors de la tenue du Conseil des ministres jeudi dernier, d’élaborer un projet pour le CSM, estimant qu’il y a là « violation de la loi organique inhérente au CSM ».
H.A.